Tout va bien

J’ai encore cette conversation qui colle à mon cerveau comme un papier tue-mouches. C’était la semaine dernière, au téléphone avec une collègue. D’habitude, nous papotons gentiment, nous nous trouvons même des points communs. J’ignore comment la marque Tesla est arrivée dans la discussion. Patatras. Je lui ai ouvert (malgré moi) un boulevard, que dis-je, une autoroute sur laquelle elle a pu dérouler un argumentaire, ou plutôt un panégyrique de Trump et son acolyte Musk. J’avais beau lui opposer quelques exemples évocateurs : la misogynie crasse, les accointances avec les supprémacistes blancs, avec les anti-science, ou l’intrusion ahurissante de Musk dans le débat politique allemand, rien n’y faisait. J’ai fini par lancer : changeons de sujet, s’il te plaît ! J’ai même insisté lourdement : passons à autre chose, vraiment !

Lorsque j’ai reçu aujourd’hui de sa part un gentil petit mail cordial, personnalisé, mignon comme tout, j’ai failli lui envoyer la photo⁽¹⁾ qui illustre ce billet.

⁽¹⁾ Elle fait déjà figure de mème. Un véhicule facilement identifiable (le Cybertruck de Tesla) devant le Trump Hotel de Las Vegas. Merci Nawak pour la mèmification que j’ai adaptée en français (j’ai emprunté à Internet une photo de meilleure qualité du fait divers + le chien stoïque au milieu des flammes en .png). Pour les curieux, l’histoire du chien de KC Green devenu mème mondial : l’article d’Alexis Orsini.