J’ai décampé

C’est en 1982, votre serviteur a 9 ans. Les élèves de la classe de CM1 enfourchent un vélo (pas tous sur le même) pour parcourir les routes vallonnées de Dordogne, 31km qui défilent lentement, péniblement car la plupart des participants ne sont pas sportifs (je ne l’ai jamais été). Le seul souvenir que je garde de l’événement c’est un gros orage qui nous a effrayés avant de nous extraire de nos tentes. Évacuation en pleine nuit vers une salle ouverte in extremis où nous avons dormi (ou plutôt tenté de dormir) jusqu’au petit matin détrempé. C’était au lac de Gurson où j’ai été tant et tant de fois en famille ou entre amis.

Delphine avait appris aux filles la chanson Frère Jacques en allemand. Pour la chanter à Sandrine dont c’était l’anniversaire. Ils l’ont tellement fredonnée, cette chanson…

Bruder Jakob, Bruder Jakob,
Schläfst du noch ? Schläfst du noch ?
Hörst du nicht die Glocken? Hörst du nicht die Glocken ?
Ding, dang, dong ! Ding, dang, dong !

Laurence qui était de l’aventure me dit qu’une telle sortie serait inconcevable aujourd’hui. Nous l’avions exécutée sans préparation, avec des vélos pas du tout adaptés. Valérie avait réalisé le même périple lors d’une autre occasion. Elle se souvient de la côte de Saint-Médard, en descente à fond les ballons. Impossible de reproduire ça dans les mêmes conditions aujourd’hui, dit-elle. Manuela répétait à l’envi eh bé mes amis chaque fois que survenait une difficulté. Cette phrase, elle a dû la prononcer un paquet de fois.

Merci à Laurence, Sandrine, Valérie, Delphine qui ont dépoussiéré mon souvenir de l’escapade.

Le mot du jour IWAK était camp. Demain, rouille. 

IWAK : Inktober with a keyboard, EncrOctobre avec un clavier 😉