Comme un lundi mais jamais le même. Quand j’étais parisien, que je travaillais dans un hôtel avenue Kleber, qu’il pleuve ou qu’il vente, je photographiais la Tour Eiffel depuis la vitre dans la rame du métro qui enjambait la Seine. Aujourd’hui marseillais je prends en photo le Palais Longchamp qui abrite deux musées et derrière lequel s’étend le parc éponyme.
Je publie les clichés sur les réseaux et sur Bluesky en particulier. Je partage l’habitude avec Danielle. J’en déduis que son appartement a vue sur l’édifice. Nous papotons en ligne puis elle m’invite à la rencontrer. Elle, son mari et Hydra son adorable chien saucisse. Ce qui est quand même dingue, c’est que j’ai longtemps scruté cet exact appartement (sans penser qu’elle puisse l’habiter) en essayant de deviner l’intérieur, la vue, et la vie qui s’y tramait. Lorsqu’elle m’ouvre la porte de chez elle, je me figure Mia Farrow dans La Rose pourpre du Caire qui traverse l’écran du cinéma pour se retrouver dans le film.
Tandis que je prends la photo qui illustre ce billet, je songe à Danielle qui va se poster à son balcon, déclencher l’obturateur de son appareil et partager le même objet mais sous un autre angle, un autre point de vue, une autre lumière.
Bonjour les gens, bonjour Danielle, bonjour Hydra 👋🤓

C’est joli, ces clics croisés. Moi aussi j’ai une histoire d’appartement et de photo, billet à venir !
Hâte de le lire 😉
Bonjour Laurent, bonjour Hydra, bonjour Danielle !
Ce petit chien a l’air à la fois empathique, dubitatif et doux. Lorsque je monte acheter le journal à la gare de Cergy-le-Haut il m’arrive de croiser un petit couple en laisse, deux toutous style toutous à sa mémère c’est à dire heureux en appartement, suivi de leur maître sympa d’allure, un jeune homme cool habillé rasta. Les chiens dans mon coin c’est plutôt chiens de combat…
Une autre référence cinématographique : « Smoke », scénario Paul Auster où un tenancier d’un débit de tabac photographie tous les jours sa rue à la même heure sous un même angle
Bonjour itou 👋😉
À propos de Smoke, Brooklyn Boogie et Paul Auster, il y avait dans l’acte quelque chose de terriblement poétique et j’y ai souvent pensé.