Je lis Lorraine brûle de Jeanne Rivière prêté par l’amie Élodie.
Mes pensées vagabondent souvent, quel que soit le format qui encadre mes loisirs : film, série ou roman. Pourtant happé par le récit que me proposent une scénariste, une autrice, je m’évade, comme si un lasso attrapait au collet mon attention, soudain, au détour d’un mot, et l’emmenait au gré des idées éparses qui s’entrechoquent dans mon ciboulot. Tout dépend des idées, de l’emprise du lasso. Je suis dans une autre dimension que celle créée par l’autrice. Mais j’y reviens. C’est souvent un effort mais j’y reviens. Il faut parfois que je rembobine, retourne au début du chapitre. Devant les pérégrinations de Bella Ramsey et Pedro Pascal dans The Last of Us par exemple, il m’est arrivé de dire à mon mari : ça serait bien qu’on aille à la montagne, loin de tout, qu’est-ce que tu en penses ? Et j’en passe des vertes et des pas piqués des hannetons. Aujourd’hui la narratrice de Lorraine brûle raconte :
Je fais 1000 mètres de brasse coulée à la piscine Belletanche en regardant les carreaux défiler au fond du bassin.
Et je me dis : ça fait une éternité que je n’ai pas été à la piscine. Il faut que je décrasse ce corps, ce mental paresseux. J’extrais alors mes affaires du placard, je scrute l’abonnement. 8 tampons attestent d’autant de visites depuis février… 2024. Je n’ai pas d’excuses (enfin, si, plein) c’est à 700 mètres de l’appartement. Je lâche le roman. Je vais nager. Dans le bassin, aujourd’hui horodaté de 52 ans et 2 jours, je songe aux résolutions que je n’ai jamais formulées parce que je sais que les émettre suffit chez moi à ne pas les prendre au sérieux donc à ne pas les accomplir. J’écris mentalement ce billet au gré des longueurs.
Un café au Belleville sur mer, un Pastis 51 servi à table voisine (10h56), 1 photo de coquelicot lézardant au soleil, 4 d’un immeuble art-déco qui m’a toujours fasciné (photos), quelques notes mentales et je reprends ma lecture à l’ombre du beau bouquet de fleurs sauvages offert par Sophie 💐 qui illustre ma bafouille.
Et la lisant tout à l’heure, mon mari comprendra quelle mouche m’a piqué pour décider brusquement d’aller nager 🏊♂️
Sympa le bouquet et magnifique l’immeuble art déco
Je passe devant cet immeuble quasiment tous les jours, je serais curieux d’y pénétrer et de voir les hauteurs sous plafond, la vue mer de l’autre côté.
On n’a pas tous les jours 52 ans mais les jours s’égrènent tout de même jusqu’à en avoir 53
J’attendais il y a peu à une buvette et un monsieur disait qu’il fallait qu’il profite de ce jour où il venait d’avoir 73 ans. Tu en es encore un peu loin !
Happy belated birthday (des fois l’anglais est utile 😉 !!!
C’est vrai que l’expression n’a pas d’équivalent en français, à moins de la traduire littéralement. Merci !
Je n’avais pas réalisé le nom de ta piscine… belle tanche (comme le poisson)
La piscine Alfred Nakache à Belleville dans le 20ème est située rue Desnoyers. Rue très sympa par ailleurs pour l’art de rue
En ce qui concerne les parcs et les jardins, je suis assez opportuniste, j’ai beaucoup promené un de mes petits-fils au square des Batignolles, adorable endroit avec une mare, des canards et des oies en liberté. Puis quand il a déménagé j’ai promené son petit frère au parc des Buttes Chaumont. Pour l’Histoire, le jardin du Luxembourg est un must !
Bonne fin de semaine, Laurent