Jacques Audiard avait obtenu en 2006 le César du meilleur film. La compression en bronze, accompagnée d’autres trophées, s’est logée dans une table basse au-dessus du Cinéma le Panthéon, dans le 5e à Paris.
Traîné mes guêtres au Salon du Panthéon, 13 rue Victor Cousin.
Je n’étais pas en terrasse, je n’ai donc pas eu droit à la couverture rouge que l’aimable tenancière, Charlotte, pose sur les frileuses rotules de ses clients. J’ai préféré le canapé d’où j’ai pu observer à loisir les convives ici, le producteur là, échanger un sourire intrigué avec l’élégante voisine de tablée.
Et j’approuve volontiers les éloges accordés par voie de presse à la décoratrice du lieu, Catherine Deneuve. « Adresse confidentielle (dans la rue ou dans le cinéma, rien n’indique l’endroit), l’espace a failli n’être qu’un club très privé, jusqu’à ce que Pascal Cocheteux se décide finalement à en faire un «comme à la maison» ouvert au public, » lit-on dans le supplément people de Libé.
Il est bon ce chardonnay. Et ce hachis-parmentier au confit de canard. Et la compagnie de cette amie qui me propose de plonger à nouveau dans le théâtre. Le cœur léger, je glisse le manuscrit dans le sac à dos, laisse le Vélib’ à sa station, et m’invite dans le taxi pour un bout de chemin parisien.
Je troque une heure plus tard la volupté du charme Rive Gauche pour le bonheur d’une mousse et d’une barquette de frites chez Dédé la frite, rue Montmartre, à deux pas du Palais Brongniard.
billet publié sur des fraises et de la tendresse en novembre 2010