Tandis que la macronie entérine le travail gratuit(1) pour 1.8 million de bénéficiaires du RSA, j’exhume une photo (illustration) qui revisite le mythe moisi du « travail c’est la santé » (mouais).
Pendant que je télétravaille et lis Depuis toujours nous aimons les dimanches(2) de Lydie Salvayre, je couve d’un œil attendri le mail d’absence du bureau de mon mec :
Si vous lisez ceci, cela signifie que je suis absent et vous ne l’êtes pas. Et c’est vraiment pas de bol.
Je suis en congés jusqu’au 3 janvier 2025 inclus.
À mon retour, je ne serai pas forcément hyper-efficace étant donné que je passerai mes journées à raconter mes vacances. Je serais vous, j’attendrais au moins une semaine après mon retour pour m’envoyer vos mails.
À bientôt… mais ne vous précipitez pas non plus !
(1) Les allocataires du RSA devront s’acquitter de 15 heures d’activité hebdomadaire et d’immersions en entreprise en veux-tu en voilà.
« Avec sa réforme du RSA, le gouvernement fait d’une pierre trois coups : offrir de la main-d’oeuvre gratuite aux entreprises ; diminuer — du fait des sanctions qui suspendront les versements — la note globale pour les finances publiques ; faire baisser artificiellement les chiffres du chômage pour s’en autocongratuler. » — Marion Allard dans son édito du jour (L’Humanité)
(2) Le bandeau rouge qui enlace le livre crie en lettres capitales : NE TRAVAILLEZ JAMAIS. Paru aux éd. du Seuil, l’ouvrage de Lydie Salvayre est une réponse joyeuse et inspirée aux apologistes exaltés de la valeur travail. Lu et chaudement recommandé ! Pour l’émission La 20e heure, Eva Bester reçoit Lydie Salvayre 👇
Et ça fonctionne, son message ? Ou pas du tout ?
Il est reçu et je me réjouis de la moue jugeante de certains pisse-vinaigre. Je sais que d’autres les collectionnent comme moi.
Si on a du boulot encore faut il avoir la santé pr le faire bien
Il faut la santé et un boulot, parfois on n’a ni l’un ni l’autre. J’ai la chance d’avoir les 2, pourvu que ça dure.
Vous connaissez, bien entendu, cette vignette géniale p.6 du 7e album de la série BD Les vieux fourneaux (de Lupano & Cauuet), titré Chauds comme le climat: une banderole de (vieux) manifestants affiche « Je crois à l’avaleur travail. Je l’ai rencontré ». Un panneau complète: « Quand il m’a recraché, j’étais vieux et mastiqué »… Mais tout le reste de l’album, et même de la série, sont de haute tenue!
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
Je ne connaissais pas. Merci pour la référence de haute volée 🙂