J’aime(1) les lundis qui commencent par une piqûre anesthésiante dans la bouche par ma dentiste😬 Pour ne pas penser à l’outillage et les travaux dans ma bouche, j’écris mentalement mon prochain billet de blog. J’ai le sujet, le titre, le déroulé. Y a plus qu’à retranscrire.
Je repense à l’émission vue hier. Aux prix qui flambent, aux raisons multiples qui poussent les consommateurs modestes ou précaires à changer leurs habitudes, à préférer les œufs à la viande hors de prix, à acheter des poules vivantes pour certains. 150 clients font le pied de grue sur le parking où stationne la camionnette de « poule pour tous ». C’est bon enfant. Le commerçant ambulant vante les mérites de son négoce. Il récupère les poules « en fin de cycle », « de réforme » comme on dit ; par milliers, qui échappent à l’abattoir.
— 5 poules achetées, 1 poule offerte ! annonce Thomas, doudoune sans manches, tablier, banane crottée autour de la taille et bagoût en bandoulière.
Les clients sont ravis d’emporter chez eux ces nouvelles compagnes qui vont leur fournir, s’ils les chouchoutent, de quoi faire des œufs au plat, mollet, mimosa, brouillés à volonté sans passer par la case supermarché. Elles n’ont pas l’air vaillantes mais elles vont se remplumer. Si toutefois les prédateurs ne les ont pas zigouillées. Mais c’était sans compter sur la perspicacité du commerçant qui propose la « garantie du renard » : pour 4€ par poule et par an, la poule est garantie ; c’est pas « C*rglass répare, C*rglass remplace » mais presque 🤣
— Bonjour ! C’est un remplacement pour un décès ? s’enquiert le vendeur.
Ce qui me fait moins rire, c’est lorsque j’apprends que les œufs « plein air » ne sont pas « plein air ». J’entends que cela soit pour des raisons sanitaires, en période de grive aviaire. Mais que ni les grandes surfaces, ni le Ministère, ni la filière ne choisissent d’informer le consommateur me plonge dans un abîme de perplexité. Tout ce joli monde continue de vendre des œufs « plein air » au prix « plein air » qui ne le sont pas. Y aurait-il tromperie(2) sur la marchandise ? En Belgique, en tout cas, les autorités se montrent plus honnêtes en apposant une pastille « pour me protéger, je ponds à l’abri » sur les boîtes plein air.
La confiance, c’est quand les poules auront des dents ?
(1) Non.
(2) La catégorie 1 (plein air) peut être prolongée jusqu’à 10 mois, malgré le confinement (des poules). Les hypermarchés invoquent une norme pétée au sol : « l’information à l’intention des consommateurs indiquant la précision sur les « poules élevées en plein air momentanément confinées à la demande des autorités peut être désormais enlevée. »
J’apprenais récemment à mon mec que les poules se gèrent presque toutes seules. C’est au couchant (début de soirée, d’où l’expression « se coucher comme les poules ») qu’elles trottinent gentiment jusqu’à leur cabane. À charge pour l’humain de verrouiller la porte pour empêcher la visite d’une fouine ou d’un renard. Le billet (+ photo dans le poulailler) 👉 les poules se cachent pour pondre.
🐔 Vous êtes encore là ? Super ! Je peux donc vous inviter à lire Quand j’étais papa poule (et en bonus, deux vidéos choupis)
🦋 Merci Sylvaine pour le mot de la fin, dans le thème du rendez-vous dentaire en préambule.
