Aux sources de l’Huveaune

La petite rando du dimanche qui fait du bien. À 50 minutes en voiture de nos peinates marseillaises. Départ : le joli village de Nans-les-Pins dans le Var, arrivée : les Sources de l’Huveaune. Entre prairies et bois au pied de la Sainte-Baume, c’est un de mes coins favoris. Le mari aime, le chien aime, tout le monde est content.

Nous nous sommes garés pas loin du chemin de l’Ubac à la sortie du village, sur les hauteurs, à proximité de modestes demeures 🤣 pour nous rapprocher un peu. Et pas parce qu’on est paresseux. Sur la photo ci-dessous, on distingue un bout de la Sainte-Baume que taquinent quelques nuages épars. Nous venons de longer un étonnant et vaste complexe qu’on pense être une clinique désaffectée. J’ai cherché sur internet et j’ai fait chou* blanc. Nous n’avons pas créé de contact avec les autochtones pour les questionner. Ah si. J’ai échangé trois banalités avec le tenancier d’un snack-bar tout ébaubi de me voir payer nos boissons avec ma montre. Idem sur l’autoroute, ai-je dit en joignant le geste à la parole, vous passez le poignet sur le lecteur de carte et pof, la barrière du péage s’ouvre. Mais je ne l’ai pas interrogé sur les bâtiments à l’abandon.

À propos de *chou et de végétaux, j’avais régulièrement le nez dans les fleurs ou dans les herbes aromatiques. De l’ail de Naples à foison ! J’ai pincé deux clochettes blanches (photo ci-dessous), j’en ai donnée une à ma moitié, j’ai croqué l’autre. Dingue ce goût d’ail qui parfume le palais !

Sur le chemin, un centre hippique. Mon mec a salué par une caresse sur le museau de chacun des chevaux qui s’avançait jusqu’à lui. J’ai quant à moi échangé un regard avec la fourmi dans la fleur (ciste cotonneux).

Nous avons posé le pique-nique à l’orée d’un bois au bord d’un sentier qui ressemblait plus à une autoroute qu’à un chemin, beaucoup de promeneurs nous ont dit bonjour, bon appétit, nous avons répondu, bonjour et merci. Et il y avait les autres.

Nous étions convaincus que les chiens étaient autorisés en laisse. Ils ne le sont plus. Depuis le mois de mars 2025. C’est donc in extremis que nous avons échappé à la règle, rappelés quand même à l’ordre par un jeune gardien du site chargé de communiquer auprès des randonneurs tête en l’air.

La biodiversité exceptionnelle du site lui confère le titre de réserve biologique et le statut de protection européen Natura 2000. Ce site doit sa renommée aux tufs⁽¹⁾ calcaires, des formations délicates et très fragiles qui sont à l’origine de la création des vasques. L’Huveaune prend sa source dans le vallon de Castelette, au cœur de la forêt domaniale de la Sainte-Baume, et se jette dans la mer Méditerranée, à Marseille, parcourant ainsi 48km.

Je vous laisse avec une jolie photo et une vidéo apaisante ⤵

⁽¹⁾ Quand l’eau crée la roche. L’origine des tufs :

Ce sont des formations géologiques naturelles d’une exceptionnelle rareté se situant à proximité de la résurgence. À cet endroit, l’eau dépose une partie du calcaire qu’elle a dissous en amont de son voyage souterrain. Les cristaux de calcite précipitent et s’agrègent sous la forme d’une croûte calcaire. Ces dépôts successifs forment des coussinets qui s’élèvent et constituent progressivement des vasques de tufs. Ils sont favorisés par la présence de communautés d’algues donnant parfois à l’eau une coloration particulière.

Un patrimoine vulnérable : la formation des tufs est lente et complexe, avec une croissance de seulement un à deux millimètres par an ! Ces formations sont d’une extrême fragilité et peuvent être endommagées irréversiblement par le piétinement et l’altération de la qualité biologique ou physico-chimique de l’eau de la rivière. Cette menace persiste même lorsque le cours d’eau est à sec. C’est pourquoi l’accès et la baignade des connards et des animaux domestiques sont interdits dans le cours d’eau.

(Source : affichage Parc naturel national de la Sainte-Baume, hormis le mot « connards » que j’ai ajouté, c’était pour voir si vous suiviez. 😉)