Mise à jour 03 2025 : Ce vélo a vu du pays. Le billet qui suit raconte succintement son achat à Paris. Comme son heureux propriétaire, le vélo est devenu marseillais. Sur l’illustration, vue mer depuis l’anse d’Oriol. Souvenir d’une virée avec l’amie Claire pour célébrer la fin du 3e confinement.
06 2015. Je trouve sur un site de petites annonces un vélo de course qui sied à mon humeur sportive ou à tout le moins récréative. Je prends langue avec le vendeur qui me fait l’article de sa marchandise. Pseudonyme farfelu ou véritable patronyme, Monsieur Jacques Amour me donne rendez-vous au pied du Musée de la Vie Romantique dans le 9e à Paris. Ça n’était pas un rendez-vous galant, je vous le jure.
Une douzaine de tours de pédalier pour essayer ma future acquisition. Nous parlons de vélo, de la pluie, du beau temps et nous prenons congé. Lui à pattes, moi à pédales.
Au croisement de la rue Blanche et de la rue Jean-Baptiste Pigalle, je manque de percuter un couple de tourtereaux. S’excusent mollement d’avoir traversé sans regarder et reprennent leur promenade main dans la main, oublieux et souriants. Il arbore un t-shirt portant la mention « je couche toujours le premier soir. »
billet revu et corrigé, initialement publié sur des fraises et de la tendresse en juin 2015
De lire la première ligne m’a fait penser au chemin qu’a parcouru mon propre vélo depuis son achat en… 1995, alors que je vivais à Ottawa. Il a toutefois été acheté dans mon patelin d’origine (dans une boutique qui a depuis fermé ses portes malgré une longue existence). Il m’a ensuite suivi et a parcouru les rues de Québec, Montréal, Ottawa et Gatineau à nouveau, puis Red Deer, Calgary et Edmonton, sans compter une petite pointe jusqu’à Vancouver en passant par Kelowna. Ça me rappelle aussi que je dois le dépoussiérer parce qu’il reprendra bientôt du service.
Le tien a + vécu que le mien. J’ai dû m’en séparer pour m’en acheter un neuf. Mais j’ai la consolation de me dire que je l’ai donné à une asso consacrée au vélo.