Comme mes parents, ma sĆur, mes niĂšces, sâabsentent cinq jours, je reste seul.
Formation express au poulailler :
Donner rĂ©guliĂšrement de lâeau et du grain. Au fond, une poule couve toute seule dans sa cabane-tipi en bois. Ne pas oublier de la fermer le soir. Ses compĂšres nous attendent de lâautre cĂŽtĂ© du grillage recouvert de chĂšvrefeuille ici, de vigne chargĂ©e de raisin lĂ . Huit petits poussins et leur mĂšre. Et six autres moyens. Se dĂ©manchant le cou pour scruter le dortoir vide, ma mĂšre glisse une main sous le cageot logĂ© sous les barreaux crottĂ©s et trouve trois Ćufs. « Depuis quelque temps, elles se cachent pour pondre. » Elle me montre la petite porte dĂ©robĂ©e qui mĂšne du dortoir Ă lâautre versant du poulailler. Attention aux orties. Dans la cabane rĂ©novĂ©e oĂč dorment les pommes de terre, il y a le grain dans de grandes poubelles noires quâont rĂ©cemment visitĂ©es des souris. Le vĂ©lo me considĂšre dâun Ćil torve. Je ne lâai toujours pas promenĂ©. Je courrai aprĂšs les poules, et les deux coqs, ce sera mon sport quotidien. « Combien de poules au total ? » Ma mĂšre lâignore. « On les comptera ce soir. »
Arroser/ramasser/cueillir/cuisiner/manger :
Les haricots verts, les tomates toutes variĂ©tĂ©s confondues, les carottes, les pĂątissons, les semis pour lâhiver (salades et radis noirs), les choux, les poivrons, les betteraves rouges, les pommes, les poires, les pĂȘches (on ne compte plus les paniers de fruits donnĂ©s aux voisins, aux tantes, aux oncles de passage), les poireaux, le raisin et bien sĂ»r les fraises.
Et dĂ©sherber (avec de lâhuile de coude)…
billet publié sur des fraises et de la tendresse en août 2009