â Tu attends un colis ?
â Non.
Le facteur, aussi affable que le week-end qui dĂ©roule ses heures amicales, monte Ă l’Ă©tage et remet le paquet logotĂ© TĂ©lĂ©rama et emballĂ© amoureusement. Mon mari m’interroge :
â Tu as achetĂ© quelque chose sur TĂ©lĂ©rama ?
Je n’ai pas encore pris mon cafĂ©, je ne suis pas causant :
â Non.
Ce n’est qu’au dĂ©ballage que je rĂ©alise : ah mais oui, j’ai participĂ© Ă un jeu. Je ne joue gĂ©nĂ©ralement pas. J’ai gagnĂ© le vinyl signĂ© de Mathieu Boogaerts, Grand piano, son 9e album. J’ai une platine pour Ă©couter les vinyls. Mais surtout, le hasard qui me plaĂźt, que dis-je, m’enchante, c’est que je le reçois PILE le jour oĂč je vais le voir en concert. Au 6Mic Ă Aix-en-Provence, ce soir.
Il chante aussi prĂšs de chez vous đ les dates
« Les surprises mélodiques affluent, les mots se précisent, la retenue reste de mise. Entre émotion, humour et maturité, un album addictif et splendide. » TTTT (Odile de Plas pour Télérama)
« Ce matin je me rĂ©veille / Je me dis que c’est beau la vie / Quand mĂȘme quand j’y pense / Je regarde le soleil / Je me dis quand mĂȘme / Que c’est bien l’existence / MĂȘme si je sais pas le sens / J’ai de la chance. »
Extrait de C’est beau la vie. Album : Grand piano. Mathieu Boogaerts : paroles, musiques, rĂ©alisation. c/o TĂŽt ou tard, 2025

Edit aprĂšs-concert. Mathieu Boogaerts, toujours espiĂšgle, a un vrai contact avec le public. SpontanĂ©, habitĂ© par ses chansons, excellemment accompagnĂ© par Jean ThĂ©venin Ă la batterie, Ălise Blanchard Ă la basse et aux chĆurs, Vincent Mougel au clavier, Ă la guitare et aux chĆurs, Mathieu Boogaerts choisit sa setlist au hasard des petits bouts de papier sortis de sa poche de pantalon. Ăa crĂ©ait parfois des moments de flottement rigolos : il chuchotait Ă l’un ou l’autre des musiciens, puis le 3e n’entendant pas se penchait vers le 2e qui avait entendu pour qu’il lui communique le titre Ă jouer car Mathieu Boogaerts s’Ă©tait dĂ©jĂ retournĂ© vers le public. Sur la photo, on distingue d’ailleurs ces petits papiers qui jonchent le sol. Ă plusieurs reprises, l’interprĂšte de Avant que je m’ennuie n’a pas cachĂ© sa joie d’ĂȘtre sur scĂšne, s’est amusĂ© Ă demander si l’on avait Ă©coutĂ© son dernier album, a fait un lapsus rigolo : « Le Smic est complet ! (rires) le 6Mic, pardon. » RafraĂźchissant â€ïž