Chaque fois que nous le pouvons, nous fuyons la ville pour une bouffée d’air (et de paix) à la campagne. J’ai fait le plein de guides(1) bien pratiques. Sur le Luberon, les Alpilles, les Calanques, la Côte Bleue. Pour notre escapade dominicale dans les Alpilles hier (la plaine plutôt que les hauteurs, le contrefort plutôt que le massif pour le moment), j’ai choisi une balade tranquille (4km) + une pause pique-nique au cœur de la garrigue. J’ai scanné le QR code du bouquin (en fin de billet), téléchargé le parcours, l’ai ouvert via l’app. IGNrando qui a récupéré le .gmx et tracé le parcours pour nous👇

Jusqu’ici tout va bien. J’ai voulu vérifier sur Maps l’endroit où l’on pouvait se garer, pris le petit bonhomme de Maps que j’ai placé sur la route pour visualiser le parking, la barrière à partir de laquelle débutait notre escapade. Copié l’emplacement GPS et hop, vogue la galère, G**gle Maps nous a guidés pour une petite heure de route depuis Marseille. Nous avons emprunté le bien-nommé Chemin du petit bonhomme (comme c’est mignon), la route est vite devenu un chemin de terre longeant une ferme, des moutons et leurs rejetons à croquer (j’ai fait bêêêêê par la vitre et ils m’ont répondu « bêêêêêê ? ») nous ont observés, les flaques sur la route sont devenues plus étendues et plus profondes, j’ai pris soin de les frôler sans trop y rouler de peur de m’y embourber, et puis… L’ÉNORME flaque, que dis-je, la mare qui s’étendait sur une dizaine de mètres et barrait la « route ». G**gle Maps ne voyait pas de problème, il fallait juste continuer un peu et bifurquer en haut à gauche. J’ai dit non à G**gle Maps, j’ai garé la voiture sur une petite avancée herbeuse sous un abri de chasseurs, nous avons pris notre pique-nique et le chien tout heureux de la promenade. Cent mètres plus haut où la « route » était censée bifurquer : un grillage infranchissable. Voilà.

Une fois passé le comité d’accueil (ci-dessus), nous avons posé nos fesses sur un rocher cerclé de ciste et de thym (dans lequel je passais régulièrement la main pour en respirer le parfum) et nous sommes régalés de notre pique-nique. Autour de nous, le silence rompu de temps en temps par une abeille venant butiner du romarin en fleur qui tapissait le coin, la beauté toute simple de la nature, pas un humain à des kilomètres à la ronde, la paix.

Le pique-nique achevé, nous avons repris la voiture et rebroussé chemin pour retrouver une vraie route cette fois-ci. Et c’est par hasard que nous sommes tombés sur le parking que j’avais repéré au préalable sur le PC, chez nous. Nous avons changé notre fusil d’épaule et choisi de nous promener le long du Canal de Craponne : la courte vidéo qui illustre ce billet et les photos qui suivent (imaginez votre serviteur à genoux en extase devant ces iris miniatures et le parterre de marguerites du Cap (ostéospermums), le nez dans des fleurs qui ne dégagent aucun parfum. Regardez-moi ces merveilles 👇






(1) Le p’tit crapahut aux éditions Glénat. 28 guides, 28 balades pour petits et grands. C’est destiné aux enfants ou plutôt aux parents souhaitant aérer leur progéniture mais comme nous ne sommes pas des foudres de rando, ces guides nous donnent une ribambelle d’idées, d’infos, de traces GPS.
Les moutons qui bêlent me rappellent curieusement les mecs bourrés en fin de festival. Merci pour ce billet bucolique.