
Je n’aime pas beaucoup les poissons d’avril. Peut-être parce qu’ils font aujourd’hui pâle figure à côté de l’avalanche des fausses infos, des deep fakes, des IA.
Je n’aime pas beaucoup les poissons d’avril. Sauf celui que m’a raconté ma sœur. En 2014, date de ce billet rapatrié ici, Sophie est professeure des écoles dans un village de Charente. Le premier jour d’avril, elle a fait croire à ses CE1 qu’elle les laissait à 10h30 car elle avait des courses à faire. Son cartable à la main et sur le départ, elle a chargé une élève de jouer pour de vrai la maîtresse à sa place en l’équipant d’un crayon rouge et lui demandant de bien vouloir corriger les copies de ses camarades.
Elle les a laissés ainsi cinq bonnes minutes, le temps qu’un joli bazar s’installe dans la classe. Avant de reprendre sa place d’enseignante et de lancer un malicieux « poisson d’avril ! », l’air de dire « je vous ai bien eus. »
billet revu et corrigé, initialement publié sur des fraises et de la tendresse en avril 2014
Le meilleur poisson d’avril subi par une collègue prof de math, c’est un gamin d’une quinzaine d’années qui a fait semblant d’avoir une crise d’épilepsie. Il avait même fait apparaitre de la bave blanche dans sa bouche en avalant je ne sais plus quoi.
« Meilleur », tout est relatif


Ce jour là, j’étais bien contente que ce gamin ne soit pas un de mes élèves.
Tu m’étonnes…
J’ai de plus en plus l’impression que la vie est un énorme poisson d’avril quotidien…
Le Gorafi a remplacé le poisson d’avril, en fait