C’est Audrey, aide-soignante, qui m’a raconté. J’avais laissé une carte postale dans le tiroir de la commode dans la chambre de ma mère. Dans son petit espace aussi cosy que possible, des photos de famille, ses sœurs, son frère, ses enfants et petits-enfants, des libellules en fer forgé coloré, un tapis de sol épais auprès du lit pour amortir les chutes au cas où, un portant avec de jolies fringues stylées, un tableau peint représentant Roscoff (illustration). Un bouquet composé de fleurs et branchages glanés chez ma sœur.
Audrey qui aide ma mère dans sa routine matinale, toilette et habillage, ouvre un tiroir et voit ma photo et un phylactère qui dit « coucou ! » avec un émoji bisou. Surprise, elle rit, ma mère rit aussi.
Les 2 billets récents autour du même sujet :
C’est délicieux !
Merci 🙂
Coucou !
Comme Amélie Nothomb a « la nostalgie heureuse », tu as la mélancolie joyeuse !
Disons que, pour être tout à fait honnête, son quotidien est tristement réduit à très très peu, à un environnement peu propice à la joie (euphémisme !) je ne m’autorise pas à être triste, abattu, désarmé dans les laps de temps où je lui rends visite. C’est une gymnastique (donc un effort) que de puiser en soi énergie et joie dans les moments où l’on serait portés à éprouver légitimement l’inverse. Quand j’ai dit à la médecin : il faut lui offrir un horizon. La médecin m’a rétorqué : elle n’a pas d’horizon. J’ai failli me la faire o_O
Comment peut-on manquer à ce point d’empathie, même si le sujet est bien difficile !? Un ami me disait que quand il avait accompagné son père très âgé en maison de retraite, celui-ci lui avait dit « si je comprends bien maintenant je suis ici pour la vie ». Il en avait été bouleversé et n’avait su que répondre par l’affirmative, avec délicatesse certes.
Le manque d’empathie est une épidémie, même dans ce milieu.
Absolument Magnifique!
Merci 🥰