La cible

La cible

Demandez aux Marseillais, presque tous vous diront que c’est un héliport, certes pas entretenu, mais un héliport et pas une œuvre d’art.

C’est grâce à l’ouvrage de Dominique Milherou (et ses fiches détaillées) que j’ai découvert des trésors à Marseille : un immeuble Art déco renfermant des merveilles, des repose-cercueils aux Accates, la Cabane Georgina, le Couvent Levat, les neuf lettres de Marseille du parc Foresta ou cette cible aux faux airs d’héliport.

À l’angle quai de Rive-Neuve et quai Marcel-Pagnol dans le 7e à Marseille, Target, l’œuvre monumentale installée par Jean-Baptiste Sauvage est aujourd’hui abandonnée aux herbes folles et la peinture fraîche en 2020 n’est hélas plus qu’un pâle souvenir de roses, de blancs et de noirs.

📷 © Stéphane Aboudaram | WE ARE CONTENT(S) : 2020 👇

Photo © Stéphane ABOUDARAM | WE ARE CONTENT(S)

MàJ : J’ai posé la question à l’artiste. Qui m’a répondu : Cette commande pour Manifesta n’est pas une œuvre pérenne, il n’y a donc pas malheureusement d’entretien prévu. Le seul qui ait été fait c’est celui lancé par la productrice de Planète Émergences à l’époque qui a fait intervenir quelqu’un presque un an après la réalisation. J’ai reçu plusieurs messages qui vont dans votre sens, avec le nouveau point de vue depuis le fort ce serait une bonne idée mais le cadre est compliqué ! Ni la production ni la mairie n’ont « charge » d’entretien, la pièce qui précédait a eu un peu la même histoire… (cf. site).

* Mes autres billets & photos sur les arts visuels urbains ou streetart pour faire plus court 👈

Commentaires

  1. C’est en effet dommage de ne pas s’en occuper et la vue du fort ne peut que mettre en avant cette zone défraîchie

  2. Dommage surtout que dès le départ il n’ait pas été choisi des matériaux plus pérennes. Les mosaïque du port d’Ostie ont résisté aux siècles passants. Les oeuvres éphémères ont leur charme aussi
    Vue de haut, cette « piste » me fait penser aux géoglyphes de Nazca dont on sait aujourd’hui qu’elles ont été tracées par les pas des fidèles

    https://www.nationalgeographic.fr/histoire/les-lignes-de-nazca-lun-des-plus-grands-mysteres-damerique-du-sud

    L’accès de cet endroit par les piétons ne semble pas des plus aisés

    • On ne peut qu’espérer une œvre pérenne, que la poésie ou les installations apportent un supplément d’âme, de couleurs ou de questions à la ville. Mais tout est relatif, tout est éphémère. Merci pour l’article du National Geographic, lu 🙂

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